Une rencontre (tardive ?) avec le ministre de la Santé et de la prévention ?
Cest au début de l’été que M. Aurélien Rousseau remplaça François Braun en tant que ministre de la Santé et de la Prévention. Sa ligne de route semblait toute tracée, puisque le nouveau ministre devait poursuivre et amplifier les efforts de son prédécesseur, notamment en ce qui concerne :
- La situation catastrophique (et explosive) de l’hôpital public,
- Le manque de médecins et plus généralement de soignants avec les conséquences de ces déserts médicaux,
- Le vieillissement de la population et l’augmentation des maladies chroniques, qui impliquent une nécessaire et indispensable transformation du système de santé,
- Le redressement des comptes de l’Assurance Maladie et plus généralement du ministère de la Santé, après la période exceptionnelle que le pays a traversée (crise sanitaire du coronavirus)
- …
Autant dire que les objectifs du nouveau ministre de la Santé étaient aussi ambitieux que complexes. M. Aurélien Rousseau a donc multiplié les prises de contact avec les représentants des différentes professions de santé. Il aura fallu attendre le 12 septembre dernier pour qu’il rencontre les masseurs kinésithérapeutes, en recevant la présidente du Conseil national de l’ordre des Masseurs Kinésithérapeutes, Mme Pascale Mathieu et le secrétaire général de l’organisation, M. Jean-François Dumas.
Les masseurs kinésithérapeutes prêts à se mobiliser pleinement
Les masseurs kinésithérapeutes ont pu faire entendre les principales revendications et elles ne manquent pas. La réunion a été jugée très constructive et prometteuse par les représentants de la profession, qui ont souligné, dans un communiqué de presse, que le ministre de la Santé « a exprimé sa conviction sur la place des kinésithérapeutes, professionnels de santé formés et responsables, qui contribuent utilement à l’amélioration de la santé des Français. »
Au sortie de la rencontre, Mme Pascale Mathieu s’est félicitée de cette rencontre :
« Cette première rencontre très constructive avec Monsieur Aurélien ROUSSEAU, ministre de la Santé et de la Prévention a permis de mettre en place les contours de futurs travaux dans l’intérêt premier des patients, qui ont besoin de kinésithérapie. L’Ordre souhaite prendre toute sa place dans l’amélioration du système de santé et participer ainsi à un meilleur accès aux soins pour tous les Français ».
Il reste donc désormais à concrétiser ce premier ressenti positif en avançant concrètement sur les dossiers. La question de l’accès direct aux kinésithérapeutes, de l’évaluation des mesures contraignantes pour réguler l’installation des professionnels de santé, les dispositifs incitatifs pour accélérer l’exercice coordonné… Ces sujets de discussion, qui ne manquent pas, ont déjà fait l’objet de crispations récentes entre les organisations représentatives de la profession et d’autres professionnels. On pense en premier lieu au débat qui oppose les médecins aux kinés.
Toujours est-il que dans les semaines à venir, des décisions devront être prises afin de satisfaire à l’attente des autorités publiques. Les masseurs-kinésithérapeutes réussiront-ils, cette fois-ci, à s’entendre pour parler d’une seule et même voix ? La question mérite d’être posée…
Et vous, pensez-vous que les masseurs kinésithérapeutes vont réussir à se faire entendre dans les semaines ou mois à venir ? Êtes-vous plutôt confiant ou plutôt inquiet en ce qui concerne l’évolution de notre système de santé ?
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